Du 17 au 18 novembre 2022 s’est tenu un Colloque sur l’avenir du FCFA sous le thème « Monnaie et développement en Afrique centrale » à Libreville (Gabon). Des universitaires chevronnés et praticiens du monde financier de la sous-région, réunis par la Commission de la CEMAC et l’Université OMAR BONGO, ont mené des discussions sur la manière de faire évoluer le contexte monétaire afin de garantir aux pays de la CEMAC de meilleures conditions de développement.

A cet effet, six thématiques ont constitué les moments clés de cette réunion de haut vol ; notamment le bilan de la coopération monétaire avec la France ; les implications du mécanisme de garantie de convertibilité du FCFA par la France ; la problématique de la fixité du taux de change ou flottement envisageable ; le marché financier et financements du marché intérieur ; l’identité nationale communautaire et rôle dans le développement durable, ainsi que la convergence et la surveillance multilatérale des politiques macroéconomiques.

Les enseignants de la Faculté des Sciences Economiques et de Gestion de l’Université de Yaoundé II ont contribué significativement à ces discussions à travers leurs prises de parole respectives aux différentes sessions. En effet, Monsieur le Doyen de la Faculté, le Prof Avom Désiré, est intervenu sur les implications du mécanisme de garantie de convertibilité de franc CFA par la France et l’exploration des voies de réformes sur la base des enjeux de développement de la CEMAC. Monsieur le Professeur Mignamissi Dieudonné a quant à lui présenté le bilan de la coopération monétaire avec la France et les pays de la Zone Franc.

Le colloque a abouti à la formulation sur la manière de revisiter la convention de coopération monétaire avec la France afin de la faire évoluer sur le choix de régime de change du FCFA ; ceci en lien avec la question de son rattachement à l’Euro ou à plusieurs devises.

Ce Colloque constitue ainsi une réponse à la volonté des chefs d’Etats de la sous-région de disposer d’une monnaie commune stable et forte, et d’engager une réflexion approfondie sur les conditions et le cadre d’une nouvelle coopération avec la France, garante du franc CFA